Voici une question que l’on me pose souvent: pourquoi Bordeaux est-elle Bordeaux? Pourquoi la ville, les vins, la marque sont-ils connus à travers le monde? Une seule réponse: l’histoire de Bordeaux est millénaire.
L’histoire des vins de Bordeaux
Bordeaux est né à la confluence de deux grands fleuves, entre terre et mer. L’histoire de Bordeaux accompagne depuis 2000 ans la ville jusqu’à se confondre avec elle, façonnant profondément la région. Dans sa géographie et dans son esprit.
Les prémices de la vigne apparaissent au Proche-Orient, dans une région incluant la Géorgie, l’Arménie et le nord de l’Iran.
Les premières traces iconographiques ou écrites de vigne cultivée se situent à 2 500 ans avant notre ère.
Vers le VIe siècle av. J.-C., la vigne est introduite en Gaule du Sud par le port de Marseille via les navigateurs grecs et les phéniciens.
Le Moyen-Âge à Bordeaux : Aliénor d’Aquitaine et Henri Plantagenêt, les Anglais à Bordeaux
À partir du Moyen Âge, le vignoble girondin devient le modèle œnologie et commercial qu’il n’a jamais cessé d’être depuis.
En 1152, l’union entre Aliénor, duchesse d’Aquitaine et Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre scelle le sort des vins de Bordeaux.
Bordeaux établit un monopole de production, vente et distribution vers la Grande Bretagne. La vigne investit les abords de Fronsac, Saint-Emilion, Cadillac, Barsac, Langon…La plus ancienne des 18 confréries vineuses de Bordeaux, Saint-Émilion, est fondée en 1199.
La guerre de Cent Ans à Bordeaux
Le courant d’échanges commerciaux est stoppé net par la sanglante Guerre de Cent ans qui oppose la France et l’Angleterre.
1453 : la bataille de Castillon rend l’Aquitaine à la France et Bordeaux est brusquement privée de débouché commercial vers l’Angleterre.
1475 : la situation redevient normale, Louis XI autorise les navires britanniques à revenir au port de Bordeaux. Le flux commercial ne retrouve pas cependant son volume précédent.
Les Hollandais à Bordeaux
Une autre ère de prospérité débute au XVIIème siècle avec l’apparition de nouveaux clients : les Hollandais, les Hanséates et les Bretons.
Grands commerçants et acheteurs, les Hollandais orientent la production des premiers grands vins comme le célèbre « o-Bryan », futur Haut-Brion. Ils innovent avec la stérilisation des barriques au soufre pour faciliter conservation et transport.
Les Bordelais fournissent des traditionnels clarets (clairets) mais aussi des vins blancs secs et doux destinés à la distillation. Le New French Claret est le prototype du bordeaux rouge moderne.
Le siècle des lumières à Bordeaux
Si l’Angleterre ne représente plus que 10% des exportations de vin girondin, de nouvelles opportunités se dessinent…
En pleine époque coloniale, Bordeaux assure sa croissance par l’exportation du vin vers Saint-Domingue et les Petites Antilles.
L’Angleterre met à la mode les vins de garde fins et corsés recherchés par la high society londonienne.
Thomas Jefferson, futur président des États-Unis, de passage à Bordeaux en 1787, évoque un classement des vins établi par les courtiers et les négociants.
Des premières bouteilles bouchées et scellées apparaissent, remplaçant peu à peu le tonneau dans les expéditions.
Le 19ème siècle d’histoire à Bordeaux et les classements à Bordeaux
Au début du XIXème siècle, débute un nouvel âge d’or. La production double, les exportations triplent et les Anglais redeviennent des acheteurs importants.
La qualité se développe avec le Classement de 1855 demandé par Napoléon III à l’occasion de l’Exposition Universelle.
L’oïdium, une terrible maladie fongique frappe le vignoble vers 1851. En 1857, on découvre que des pulvérisations de soufre peuvent enrayer la maladie !
De 1875 à 1892, le phylloxéra ruine tout le vignoble, finalement sauvé par le greffage des cépages bordelais sur des pieds américains résistants à la maladie.
Le mildiou, succède au phylloxéra. Ce champignon parasite est maîtrisé grâce à la découverte de la bouillie bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre.
La qualité des vins de Bordeaux
Soucieux de perpétuer le savoir-faire de leurs aïeuls, la nouvelle génération bordelaise trentenaire trouve les bons compromis entre traditions et modernité.
Bordeaux joue collectif dans une approche résolument filière et pluridisciplinaire, l’objectif : développer une viticulture performante et durable conforme aux enjeux du XXIème siècle : œnologique, echnologique, environnemental (démarche innovante du Système de Management Environnemental, recherche pour s’adapter au changement climatique…).
La cité innove à travers la faculté d’œnologie de Bordeaux et ses nombreux organismes de recherche qui contribuent au développement de nouveaux savoir-faire.
Bordeaux ose avec de nouveaux chais design aussi esthétiques qu’efficaces, au service de la conception du vin.
Elle s’affirme avec ses associations de jeunes talents bordelais qui multiplient les évènements festifs autour du vin pour le rendre accessible à tous.
Œnotourisme à Bordeaux
Au 21ème siècle, la capitale mondiale du vin se réinvente et propose des visites de grands château : l’œnotourisme.
Cité du Vin, routes du vin, croisières œnotouristiques, patrimoine mondial de l’Unesco, Bordeaux la Belle n’est qu’à 2h05 de Paris.
Le tourisme autour des vins de Bordeaux est en pleine expansion. Les châteaux ouvrent leurs portes aux amateurs pour dévoiler leur histoire et leurs secrets de fabrication. Des programmes de découvertes sont organisés par les tours opérateurs internationaux et par les agences spécialisées de Bordeaux.
Les expériences à vivre autour du vin de Bordeaux se multiplient lors d’évènements aux 4 coins du monde.
Bars à vin, escapades originales, ateliers mets-vins ou encore cours à l’Ecole du Vin de Bordeaux. Bordeaux fédère autour d’elle des projets remarquables pour tous les publics : jeunes, adultes, simples curieux ou amateurs éclairés.
La VIe Bonne Voyages vous propose d’organiser votre découverte de Bordeaux, sa ville, ses vins et sa culture.
Source : CIVB www.bordeaux.com